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La Grande Course du Grand Paris 2019

La GRANDE COURSE DU GRAND PARIS est la seule course de 10km du Grand Paris à mener des actions aussi poussées en matière éco-responsable dans le domaine de la course à piedCette course, je l’apprécie, tant pour son parcours atypique, son arrivée au Stade de France que pour ses valeurs mais aussi son ambiance de petite course dans une grande course.Pourtant, entre l’Ecotrail et mon objectif du 60km de la Sainte-Victoire dans le viseur j’avais presque oublié que je la faisais ! Rappelée à l’ordre de justesse, je m’arrange pour revenir à Paris la veille, quitte à dormir 4h (merci le changement d’heure !).

Le départ de la 2ème édition de la Grande Course du Grand Paris

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J’arrive donc peu fraîche sur la place de la République, avec cette impression qu’il me manque un truc. Ah oui, de l’eau, j’aurais du boire un peu plus. Hop, un tour à la boulangerie, et je m’achète une bouteille.Je suis un peu stressée quand je retrouve mon compagnon de course qui va me lièvrer. On rediscute allure, je ne sais toujours pas si j’ai envie de partir à la cool ou de me « la donner ». Est-ce c’est intelligent ? Je vais me blesser ? J’ai les capacités de faire de la vitesse alors que je m’entraîne sur du long ? Je me pose toutes ces questions en dernière minute, et plus je stresse, plus je vide la bouteille d’eau.À 3 minutes du départ, je regarde les collègues retrouvés dans le SAS et c’est inévitable : «J’ai trop envie de faire pipi, vous pensez que ça va passer ? ». Plus le choix, on avance déjà vers l’arche de départ. Je respire un coup et je tente d’oublier mon envie pressante.

Les premiers kilomètres , la tête dans le guidon

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3, 2, 1, c’est parti ! On zigzague, on freine même un peu, et puis avec Florian, mon lièvre, on se faufile petit à petit. Au bout d’un peu plus d’un kilomètre on est sur notre allure, je le suis sans réfléchir. De toute façon, il m’ordonne de ne pas regarder ma montre. Alors j’avance, les jambes suivent, le souffle aussi.Je retrouve les quais du Canal Saint-Martin, mon ancien terrain de jeu, avec ses petits faux plats. J’écoute mes acolytes discuter et j’arrive même à lâcher 2/3 réponses. Je suis juste bien. Étonnamment bien.

Seconde partie de course, le double drame

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Je sens que Florian a quelque chose qui le gêne, même s’il m’assure que tout va bien. Il finit cependant par s’arrêter pour refaire son laçage qui était trop serré, et me dit de continuer. Je panique un peu...Je laisse toujours le cerveau en off, et j’essaie de garder l’allure donnée sur les premiers kilomètres. Coup d’œil rapide à ma montre, ça à l’air d’aller.Par contre, question envie de faire pipi, je suis à nouveau à bout. J’aimerais m’arrêter, mais impossible, je suis lancée, et je n’arrive pas à faire ce choix...Puis le second drame arrive, sans prévenir, ma vessie a lâché! Je suis mal à l’aise, j’essaie de me dire que c’est rien, mais à trop réfléchir je ralentis.Heureusement, c’est à ce moment que Florian me rattrape. Il me redonne l’allure, et me pousse un peu dans mes derniers retranchements. Il me dit qu’on est bien, et quand je lui demande ce qu’il en est du chrono, il me lance un « avance et je te dirais ». Ok chef !

L’arrivée dans le stade de France

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Je sens mes jambes qui se raidissent, mais je n’ai qu’une envie : arriver ! Alors je suis l’allure, peu importe la mienne. Je souffle fort, je geins, mais j’avance.Une fois dans les tunnels du stade de France, je sais qu’on est pas loin, alors je suis, non sans mal, mais je m’accroche.Puis d’un coup, la lumière, la piste. Plus qu’un tiers de tour, et j’y serais. Je regarde ma montre et à la vue du chrono, ni une ni deux, je lance une dernière accélération dans la ligne droite de l’arrivée !!

48’35 ! Un chrono inimaginable pour moi, et encore moins au pied levé ! Je réalise à peine, je suis un peu ailleurs.

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Sur cette course, je me suis prouvée que je pouvais croire en moi, et surtout j’ai compris que seule, j’avance loin, mais qu’à plusieurs j’avance mieux !Une belle raison pour continuer à

(Par)courir le monde ensemble !

Camille Courtenvert