Commencer le trail running

Courir en montagne a toujours été un de mes objectifs fou dès mes débuts en course à pied. Il faut dire que j’ai toujours eu l’exemple de mon père (avec qui j’ai terminé mon premier trail, entre autre) qui fait régulièrement des courses en montagne, ou s’amuse à monter le plus d’escaliers possible quand il ne peut pas crapahuter. Mon père, mon modèle.

Mes débuts en trail

J’ai tenté plusieurs fois une approche au trail, avec une course nature au fin fond de l’Oise quand j’habitais à Paris, et quelques sorties dans les chemins boueux des forêts de banlieue parisienne. J’étais souvent seule, le temps de transport me décourageait. Et mes chronos me contrariaient ; déjà que je ne me trouvais pas rapide, je devenais beaucoup trop lente à mon goût dans ces chemins et ce dénivelé que je ne trouvais pas si exceptionnel.  J’ai fini par délaisser ce type d’entraînement face à la facilité à courir en ville …  Et puis, j’ai déménagé dans les hauteurs de Nice, et le trail s’est présenté à moi comme une évidence certaine.

Le trail running, un sport accessible

Bien souvent, on pense que courir en trail demande un entraînement surhumain et de nombreuses heures d’entraînement. Si vous voulez défier Kilian Jornet ou François D'haène, il est en effet possible qu’il vous faille un entraînement très important. Mais vous pouvez aussi tout simplement prendre du plaisir à courir en trail.

Il faut prendre en compte que si un coureur « bitume » se lance sur le trail, ce sera bien souvent par amour de la nature … cette même nature si exigeante, qui demandera beaucoup d’indulgence envers son corps. Parce que vous allez travailler d’autres muscles que sur le bitume, parce qu’il faudra gérer la montée, parfois ardue, la descente, souvent casse-pattes, et l’instabilité du terrain. Parce que votre allure va surement baisser en moyenne, voir passer du simple au double en montée, mais aussi descendre très bas en descente. Parce que le trail se jouera aux sensations, mais aussi à la météo et aux conditions naturels. Un parcours sur la même distance et le même dénivelé peut se révéler très différent selon le cadre naturel et météorologique.

C’est pour ça que la notion de plaisir est inhérente au trail. On ne peut pas courir en montagne juste pour courir. On court en montagne parce qu’on aime ça, peu importe son niveau. D’ailleurs, si vous vous lancez un jour sur un trail officiel, vous croiserez des personnes de tous niveaux, tous réunis autour du plaisir de courir en montagne, et de l’effort intense que ça demande.

Quelques conseils pour débuter en trail

• Pensez à bien vous équipez avec une paire de chaussures adaptée. Comme en course à pied sur route, elle est la base de votre équipement.
• Coupe-vent, frontale et poche à eau me semble les trois autres indispensables pour plus de confort et de sécurité.
• N’hésitez pas à prendre une petite pâte de fruit / gourde de compote / sucre pour vous éviter l’hypoglycémie. L’effort fourni est différent de la course à pied sur route et on peut puiser trop vite dans nos réserves sans s’en rendre compte.
• Repérez à minima le parcours que vous voulez faire, ou suivez des sentiers balisés. Ça vous évitera de vous perdre (j’en connais quelquechose …)
• Marchez si courir en montée est trop difficile ! Le trail peut représenter jusqu’à 50% de marche selon le dénivelé, et parfois on va aussi vite et on se fatigue moins en marche active qu’en tentant de courir.
• Regardez les conditions météo avant votre sortie. Tout bête, mais très utile en nature.
• Si vous souhaitez progresser par la suite, le renforcement musculaire est la bonne option pour forger votre « châssis » !
• Prenez du plaisir, encore et encore !

Ce ne sont que des conseils de débutant à débutant. De simples faits que j’ai pu remarquer, lire, ou des erreurs que j’ai pu faire, comme finir ma sortie dans le noir sans lumière, faire de l’hypoglycémie, ou encore me tromper de chemin … Tout ça fait partie de mon apprentissage au trail running. Ces petits échecs ne m’en enlèvent pas moins ma passion. Il y a un plaisir immense derrière l’exigence de la nature.

Pour moi, c’est vraiment une des plus belles manières de …

(Par)courir le monde autrement !

Camille CourtenVert de Visit and Run