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EcoTrail Paris 2018

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Samedi dernier j’ai participé à ma première course trail  … à Paris ! Un paradoxe pour  les provinciaux, une institution pour tous les parisiens, cette course est mythique (pour de bonnes ou mauvaises raisons). J’y ai été invitée par Cam Dewoods, pour que nous formions une équipe de choc avec Maud, Séverine et Cécilia : les #DestinyGreen ! Une équipe girly prônant l’attitude écolo que peut avoir chaque coureur, pour une course qui s’est voulu écolo jusqu’au bout ;-)

Le départ de l'EcoTrail (format 18km)

Samedi, 6h30, le réveil sonne et nous pensons avoir le temps de nous préparer tranquillement pour rejoindre le transilien qui nous mènera au point de départ. C’est pourtant dans les couloirs du métro que l’échauffement commencera avec Maud !

Arrivées au point de départ, la météo n’est pas au beau fixe mais nous croisons toutes les doigts pour que la pluie ne s’invite pas à la fête. Il a assez plu ces derniers jours, et le bain de boue semble nous attendre … Qu’importe, c’est mes Saucony au pied que je suis prête à affronter les glissades des sous-bois parisiens. Emportée par la fougue et la foule, je décide aussi de me donner un peu, de voir ce que je vaux après quelques temps sans courses officielles.

EcoTrail Paris 2018

Le départ est lancé, la joyeuse troupe est séparée dans différentes vagues. Nous n’avons pas toutes les mêmes objectifs et envies, mais nous nous retrouverons à l’arrivée.

Séverine me donnera le tempo pour les premiers kilomètres. Malheureusement une pointe au genou lui revient et à la première route croisée elle s’arrête. Une sage décision qui me rend fière de cette championne ! Son objectif n’est pas cette course, et il est inutile de se faire mal.

Du duo au solo

Il me reste donc 13 kilomètres à faire en solo. 13 kilomètres sans voir sa casquette rouge quelques mètres devant moi. Je décide donc de me pousser mentalement, de ne rien lâcher, et de tout donner. 13 kilomètres, la distance ne me fait plus peur, je me dois de sortir de ma zone de confort et de mes peurs d’échec. Mentalement je me donne pour consigne de courir dès que je peux en côte, de marcher si besoin, et de tout donner en descente et sur le plat.

Quelques côtes que je n’arrive pas à courir sans m’épuiser inutilement me font douter de mes capacités. Un instant de doute et je reprends en montée active ; j’ai déjà fait pire, alors même si je marche, ça sera à un bon rythme !

Les passages se font moins boueux, et donc moins glissants, je m’amuse en descente à rattraper le même participant à la veste rouge qui me rattrape à chaque fois en montée ! Le jeu continue sur quelques kilomètres, puis reprend avec un autre participant. Ça m’amuse et ça me permet de me distraire sur la difficulté de ce type de terrain ; je n’ai jamais couru sur ce type de boue qui s’approche plus du marécage que de la terre grasse. Les paysages ne sont pas fous et la pluie s’est invitée à la course.

Cependant j’apprécie particulièrement l’effort, je vois à ma montre que j’ai rattrapé mon retard dû aux côtes, et je suis galvanisée par l’effet « course officielle » ! Une dernière partie dans des terrains particulièrement boueux (ou marécageux) me tirent quelques noms d’oiseaux, et puis la descente du Parc de Saint-Cloud s’annonce.

L'accélération de l'arrivée

A ce moment, je n’ai aucune idée du profil de la course et j’espère secrètement qu’il n’y aura plus de côte. Je suis prête à tout donner et à lâcher les chevaux. Il me reste plus que quelques kilomètres d’effort que je suis prête à donner !

Enfin, je distingue la forme rouge de l’arche derrière les arbres et la pluie. J’appuie sur l’accélérateur et je donne toute la puissance dont je suis capable. Mes jambes sont un peu raides, mais je finirais ce dernier kilomètre sur une allure proche de celle que j’ai sur 10km.

Je regarde mon chrono, j’ai atteint mon objectif fixée quelques heures plus tôt ; je sais ce que je vaux, je commence à me connaître assez pour savoir ce que je peux donner … je suis fière de moi !

 EcoTrail Paris 2018

Une course écolo, enfin ?

L'organisation a fait de nombreux efforts pour communiquer sur le respect de l'environnement pendant la course ! J'ai apprécié les petites poches à déchets même si je n'en ai pas eu l'utilité. Certains m'ont communiqué avoir ramasser quelques déchets sur la course, un vrai bonheur cet esprit écolo-runner ! Et surtout, simple mais très utile : aucuns gobelets en plastique aux ravitos même à l'arrivée ! Bravo à l'EcoTrail, on est sur le bon chemin !

Boue, pluie, et glissades, plus rien ne peut m’empêcher de …

(Par)courir le monde autrement !

Et de faire du trail à Paris hihi.

Camille CourtenVert de Visit and Run