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J'ai testé ... les protections menstruelles saines & écolo !

Une femme utilise en moyenne 10 à 15 000 protections hygiéniques au cours de sa vie. Outre le coût économique, les effets nocifs sur la santé, l’impact écologique de nos règles est énorme. Chaque année, plus de 45 milliards de protections hygiéniques sont jetées dans le monde, 45 milliards de déchets qui ont une durée de vie de 500 ans (comme une bouteille en plastique). Ce sont des chiffres énormes pour des déchets qui nous sont pourtant mensuellement nécessaire dans notre vie de femme. Mais bonne nouvelle, ces 1447 serviettes utilisées par seconde peuvent être remplacées par des solutions moins polluante, plus économique et plus sure pour notre santé.

La cup, les serviettes lavables, les culottes de règles … ce sont des alternatives que nous connaissons plus ou moins toutes aujourd’hui. Mais ces solutions « tout bénef ‘ » en rebutent souvent plus d’une. Le sang des règles est souvent vu comme sale, impropre, et pourtant rien de plus naturelle depuis des milliers d’années. La vision que nous avons de nos règles est influencée par la société, une image renforcée par des publicités les présentant comme le « mauvais cadeau » ou des produits voulant changer le sang de vos règles en gel violet senteur fleur du printemps.

Je sais par avance que certaines liront cet article du bout des yeux, ne se sentant pas capable de franchir le pas mais quand même intriguée par ces alternatives dont on vante les mérites. Parce que oui, utiliser des alternatives aux protections hygiéniques jetables, c’est aussi comprendre mieux ce que sont nos règles, et cela peut être assez perturbant dans un premier temps (après ce n’est que joie et bonheur, ou presque).

Quand on fait du sport, la question des règles relève d’une nouvelle problématique. Faire du sport ou non pendant la période ? Quelle solution choisir pour les entraînements longs ? Quid de la piscine ? Faut-il s’en tenir à du sport à la maison ? etc. Le choix de la protection devient cruciale pour garder un minimum de confort.

Donc si cela vous titille, si l’envie d’essayer vous prend, j’ai pris soin de tester toutes les solutions sur le marché afin que vous puissiez trouver VOTRE alternative.

[réactualisation de l’article en mai 2020]

Pourquoi opter pour une protection hygiénique réutilisable ?

  • Pour des raisons de santé :

Ce n’est plus un secret, les protections hygiéniques contiennent des éléments nocifs pour la santé, surtout avec une exposition prolongée (et manque de bol, on a nos règles tous les mois pendant plusieurs jours). Le coton, qui est la première matière première de ces dernières, est produit avec des pesticides (comme le glyphosate, un « cancérigène probable ») qui peuvent toujours être présents lors de l’utilisation (puisque les serviettes ne sont pas prélavées). On y retrouve aussi des cristaux de polyacrylate, du viscose, de l’aluminium, de l’alcool, des additifs de parfums (merci les irritations), des hydrocarbures, et surtout de la dioxyne, soit du chlore blanchissant qui pourrait être une des causes de l’endométriose, des changements hormonaux, des problèmes de fertilité ou encore des cancers de l’utérus. Dans le cas des tampons, l’exposition est plus importante car ces produits sont en contact direct avec la muqueuse ; les parois vaginales étant connues pour leur forte capacité absorbante, je vous laisse vous faire votre avis.

  • Pour des raisons économiques :

Les protections hygiéniques coûtent très chères. Avec plus de 10 000 protections hygiéniques dans une vie de femme, réparties en dépenses mensuelles, il est difficile de se rendre compte du coût total, ne serait-ce que par années.

L’an dernier, le site de la BBC a imaginé un calculateur du budget « règles » dans la vie d’une femme. Potentiellement, on atteint un minimum de 100€ par an. Vous pouvez même faire votre calcul depuis votre première année de règles juste ici. Avec un peu d’attention, on voit également qu’une partie de nos dépenses de ce produit de première nécessité est attribué à la TVA … la fameuse taxe tampon ! Cette taxe est au cœur du débat depuis de longues années. Pendant longtemps à 20%, les protections hygiéniques étant considérées comme des produits de luxe, elle a été rabaissée à 5,5% par les députés en 2015. De l’avis de certains, c’est une taxe encore trop importante, car il s’agit d’un produit de première nécessité. Là encore, vous pourrez vous faire votre propre avis.

Toujours est-il qu’une coupe menstruelle, des protections lavables ou autres alternatives coûte 15 à 30€ et se garde plusieurs années. Un petit investissement rapidement rentabilisé donc.

  • Pour des raisons écologiques :

J’en parlais en introduction : 1447 serviettes par seconde, soit en un an, la possibilité de construire un « pont » entre la Terre et la Lune avec nos serviettes. De quoi recouvrir la Terre entière en quelques années. Une quantité énorme de déchets non-recyclables … bref un trou dans notre impact écologique pour des produits dont nous ne pouvons nous passer … sauf si on opte pour une alternative ! Les règles zéro déchet c'est possible ;)

Les différentes alternatives aux serviettes et tampons !

Ces tests sont forcément subjectifs. Mon flux ne correspond pas forcément au vôtre, et ma physionomie peut être différente. C’est pourquoi je vous conseille de lire différents blogs sur le sujet afin de vous faire votre propre avis … et de tester parce que rien de mieux que de voir par soi-même si la solution nous convient.

Pour que vous puissiez vous identifiez au mieux à mon avis : mon flux est moyen, je n’ai pas de douleurs spécifiques à part quelques crampes de temps en temps, et je fais du sport pendant mes règles.

1. La cup ou coupe menstruelle :

J’ai adopté la coupe menstruelle il y a environ 3 ou 4 ans, à peu près au moment du scandale sur les protections hygiéniques jetable et du SCT (syndrome du choc toxique). Outre les raisons de santé, c’était le côté « déchet » qui m’affectait le plus. Puis pour tout vous avouer, n’ayant que très peu de symptômes douloureux me rappelant que j’avais mes règles, j’étais la reine de la catastrophe du tampon oublié. Pouvoir avoir une seule et même protection toute la journée sans m’en soucier, c’est vite devenu un vrai bonheur. J’ai tout fait avec : des entraînements en natation, du bivouac (il suffit d’une petite bouteille d’eau), des voyages en train de nuit … Je n’ai jamais eu aucun soucis.

Pour autant, je sais qu’il n’en est pas de même pour tout le monde. Bien que le plastique (sans BPA etc, bien sûr) s’adapte au mieux à votre morphologie, il peut arriver que tout ne soit pas totalement perméable et qu’il y ait des fuites. Pour parer à ça, on peut essayer différentes marques, différents modèles (pour ma part j’ai opté pour un modèle spéciale sportive chez Meluna pour ma première, puis la Be’Cup de Intimy). Ce n’est pas vraiment pratique, ni économique de devoir essayer plusieurs modèles, mais c’est pour ça que je vous conseille vivement de lire un maximum d’avis différents avant de faire votre choix !

Est-ce que la cup est facile à mettre ?

La cup nécessite de se connaître un minimum pour être mise en place. Il ne faut pas hésiter à « y aller » et si c’est quelque chose avec lequel vous n’êtes pas à l’aise, ça peut rendre la mise en place un peu plus compliquée.

Une fois bien placée, on ne la sent plus !

Prix : environ 15 à 25€

2. La serviette lavable :

Ravie de ma cup, j’avais quand même envie de trouver des solutions moins intrusives pour les débuts et fins de règles. Je me suis donc tournée vers la serviette lavable version « mini-serviette ». J’avais clairement peur car je n’ai jamais supporté les serviettes hygiéniques ; cette sensation d’avoir une couche, ce bruit un peu plastique … Tout ce que je n’ai pas retrouvé avec la serviette lavable ! Aussi confortable que ma culotte, je n’ai ni fuites, ni gênes.

Il en existe de plusieurs tailles, de plusieurs marques, et c’est aussi souvent l’occasion de soutenir des petites marques françaises comme PLIM qui font de jolis produits à un prix accessible.

Pour ce qui est du lavage, on peut d’abord rincer à l’eau froide, ou la laver à la main pendant nos règles si on compte la réutiliser, puis un coup à la machine et c’est comme neuf.

Prix : 14€ à 22€

3. La culotte menstruelle :

J’ai découvert FEMPO  en premier; des culottes hygiéniques réutilisables, ultra-fines, sans nanoparticules, sans odeurs, sans fuites, certifiées OEKO TEX 100, sans OGM, et non-testées sur les animaux. Rien que ça ! J’étais très intriguée par ce genre de protection zéro-déchet, j’en avais entendu parler sur les blogs de Coline, ou Mango & Salt, et je ne m’étais jamais laissée tenter.

Par la suite, j’ai testé différentes marques, coupes, niveau d’absorption, toujours avec un cahier des charges identiques … rapide tour d’horizon de mon tiroir à culottes de règles :

PLIM

Des culottes en coton bio toutes simples, ultra confortable ! Ils font des modèles très couvrant, sans élastique sur le bord de la culotte, ce qui est vraiment agréable pour dormir avec.

Fabriqué en France

MOODZ

Des culottes vraiment fun, avec une grande diversité de coupes, de tailles et de coloris et de flux disponibles. Mention spéciales pour le “Très Grand Flux” et les modèles tailles hautes que j’adore !

Fabriqué au Portugal, à partir de matières sourcées en Europe

SMOON

Les culottes de règles sans coutures aka la culotte menstruelles pour les sportives ! J’en ai plusieurs de la marque : une classique, deux très grand flux (en coton et en tissu type seconde peau) et un string. Chaque dessous a son utilité selon la période, mais tous sont de loin mes favoris ! Mention spéciale pour leur gamme ado qui évitera surement de nombreux traumatismes dans la cour d’école (:

Fabriqué en Tunisie

- 10% avec le code CAMILLE10

SISTERS REPUBLIC

Une gamme de culotte simple et efficace, mais toujours avec de très jolis détails.. On y retrouve aussi un boxer et une gamme ado !

REPEAT

Une vraie alternative abordable pour les culottes de règles avec un pack de 3 culottes (le minimum pour utiliser ce type de protection) à 39,90€ ! Les culottes sont noires, simples ; pas de fioritures ici, mais c’est aussi ce qui permet de rendre ce produit plus accessible aux petits budgets !

Fabriqué en Chine avec des matières locales

C’en est fini pour le petit tours des protections hygiéniques alternatives. Pour moi, elles sont devenues “normales”, j’en aurais presque oublier comment on met un tampon.

Pour autant, n’oubliez pas : il n’y a pas de mauvaises ou de bonnes solutions. Il y a VOTRE solution. Le but de cet article et de vous faire découvrir et de vous donner un avis sur les différentes possibilités qui sont à votre portée. Votre choix et votre intimité vous appartiennent entièrement.

Enfin, les prix des protections réutilisables peuvent parfois être un petit investissement au départ. Pour autant, sur le long terme, vous réaliserez de réelles économies !

Dites-moi en commentaire si vous avez passer le cap vous aussi :)