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Courir seul(e) la nuit : faut-il avoir peur ?

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Avec les journées beaucoup trop courtes de l’hiver, on se retrouve sans cesse confronter à la problématique du run nocturne. Ce type de sortie a ses adeptes, mais aussi ses réfractaires. Chaque partie à son argumentation, mettant en valeur les avantages et les inconvénients … C’est un véritable débat pour savoir où placer le curseur entre liberté et sécurité lors d’une sortie running de nuit, d’autant plus quand on est une femme …

Personnellement, je cours souvent seule. Quand je vivais à Paris, courir de nuit, tôt le matin ou le soir, été comme hiver, ça ne m’a jamais posé de problèmes. Les rues sont éclairées, il y a des restaurants ouverts partout le soir, et toujours quelques travailleurs matinaux qui s’activent dans les rues avant le lever du jour. Mais voilà, ça fait une petite année que je ne vis plus dans une grande ville, et que mon terrain de jeu est passé des rues parisiennes aux sentiers niçois. Parfois, je me perds même en banlieue de Paris ou de Strasbourg, et sur des bords de canaux mal éclairés. Et sincèrement, j’ai peur de courir dans le noir.

J’ai donc décidé de combattre cette peur, et d’aller courir de nuit, afin de mieux comprendre et d’appréhender le pourquoi du comment.

Pourquoi les femmes ont-elles plus peur de courir de nuit ?

S’il y a bien une chose qui m’a interpellée en lisant les articles de conseils running pour courir de nuit, c’était bien le « surtout pour mesdames » quand on parlait de sécurité. Cela relève peut-être d’un autre débat, mais en tant que femme, je me sens concernée par cette conviction de la société qu’il est plus dangereux de courir de nuit pour une femme que pour un homme.

C’est un fait, on entend plus souvent parler d’agressions de femmes que d’hommes, mais je suis contre la culture de cette peur et de ce besoin de sécurité supplémentaire pour les femmes. Qu’importe le sexe, nous devons prendre en considération que courir de nuit est moins rassurant et sécurisé que de courir en plein jour.

D’autant plus que si nous prenons l’exemple d’un entraînement nocturne en trail, quel est la probabilité qu’une femme se fasse plus attaquer qu’un homme par un sanglier ? (sans rire, c’est surement ce que je crains le plus !).

Je serais ravie d’avoir votre avis à ce sujet.

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Comment apprécier de courir de nuit ?

Malheureusement cet interlude équaliste ne permettra pas de résoudre la problématique du run nocturne. Apprécier de courir la nuit relève de l’apprentissage et plusieurs paramètres sont à prendre en compte :

  • Un itinéraire bien préparé

De nuit, nos repères sont biaisés. On peut plus facilement se tromper de chemin (et quand on est myope comme moi, c’est tout une histoire …), et si on commence à tourner en rond, à se perdre et à finir en pleurant … je ne suis pas certaine qu’on apprécie notre sortie. Le mieux est donc de partir sur un parcours connu, au moins pour les premières sorties nocturnes.

  • Une foulée plus courte

Un petit exercice de foulée est indispensable pour éviter de tomber ! Notre vision porte moins loin de nuit, et nous devons donc en faire de même avec notre foulée (logique). Sur sentiers, cela permet d’appréhender un peu mieux le terrain, mais sur route on est jamais à l’abri d’une bosse dans le goudron ou d’un pavé trop haut !

En plus, il paraît que ça donne l’impression de courir plus vite !

  • Courir au lever ou coucher du soleil

Qui n’aime pas regarder les magnifiques couleurs des levers et couchers de soleil ? Partir juste à temps pour les premières ou dernières lueurs du jour (et commencer/finir dans le noir) peut être une bonne motivation pour faire son run de nuit !

  • Un bon équipement

Là où une bonne paire de basket pourrait suffire pour courir en plein jour, il vous faudra un minimum d’équipement pour apprécier de courir de nuit : frontale, vêtements un peu plus chauds … je vous ai fait une sélection juste en dessous.

  • Quelques mesures de sécurité

Quand on part courir seule, c’est toujours bien de prévenir un proche sur le lieu et l’heure de retour. C’est bien aussi d’avoir un téléphone, au cas où. Ce sont deux principes simples qui sont valables de jour mais encore plus de nuit. Pas parce que ça fait plus peur (même si on a peur !), mais parce que la nuit il y a quand même moins de monde, plus de risques de tomber, et que si dans un cas de mauvaises chutes, on peut savoir où venir vous chercher, c’est mieux !

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Quels équipements ?

N’étant pas experte en running nocturne, j’ai préféré faire un sondage sur les réseaux sociaux concernant vos équipements préférés pour ce genre de sortie. Trois éléments en sont ressorti : des lumières frontales ou pectorales, des vêtements à la fois réfléchissants et chauds (pour l’hiver).

Les meilleures frontales pour courir de nuit :

NB : plus il y a de "lumens" plus ça éclaire !

Des vêtements chauds et réfléchissants pour courir de nuit :

Pour femme

Pour homme

Unisexe

En espérant que ce questionnement et cette liste de matériel vous aide à vous aussi vous lancer dans le running nocturne, afin de continuer à …

(Par)courir le monde autrement !

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Camille Courtenvert

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