Pollution numérique & télétravail : comment agir ?
Article sponsorisé par Dell
S’il y a bien une dissonance qui résonne de plus en plus dans mon quotidien de femme engagée dans la lutte pour l’environnement, c’est mon utilisation du numérique. J’ai beau multiplier les gestes au quotidien pour limiter mon impact, je sais que de par mon mode de vie et surtout de travail, je participe activement à une pollution presque invisible : la pollution engendrée par les nouvelles technologies.
En effet, en travaillant parfois de nombreuses heures consécutives en étant simultanément sur ordinateur, téléphone, et même tablette, avec des échanges de mails, des envois de fichiers parfois volumineux, j’ai une grande consommation de produit informatique, de données cloud et de débit internet. Et sans en avoir l’impression, tout ça pollue énormément.
Alors comment faire pour lutter contre cette pollution numérique qui va souvent de pair avec télétravail ou digital nomadisme ?
La face obscure du numérique
L’utilisation du digital fait aujourd’hui partie intégrante de nos modes de vie, même si nous ne sommes pas en télétravail : échanges facilités avec nos proches, meilleur accès à l’information, divertissement … Tout passe par nos objets connectés, à tel point que cela influe sur notre rapport au monde.
Bien entendu, cela a de nombreux avantages : diminution de nos déplacements (notamment avec le télétravail) et donc potentiellement de nos émissions C02, augmentation du partage avec tous les publics, gain de temps ... Mais aussi certains désavantages comme l’augmentation de la consommation d’énergie et donc implicitement l’accroissement des gaz à effet de serre, la multiplication de déchet non-recyclable ainsi que des troubles de l’attention.
Le numérique a donc de réels impacts sur notre quotidien et sur l’environnement, et c’est nous, consommateurs, qui pouvons lutter contre ces effets néfastes sans pour autant se couper de tout.
Quelques chiffres partagés par l’Ademe
Les différentes facettes de la pollution numérique
La pollution engendrée par nos objets connectés
Deux mots devraient encadrer notre utilisation du numérique : sobriété et longévité. Quand on sait que la fabrication d’un ordinateur de 2kg demande 600kg de matières premières, et que 2/3 des émissions CO2 de son cycle de vie sont émis lors de celle-ci (d’autant plus qu’ils sont souvent fabriqués en Chine et Corée où l’énergie provient du charbon), il paraît évident que la meilleure solution pour limiter son impact sera de le faire durer le plus longtemps possible.
Etonnamment, plus l’objet est petit, plus on a besoin de matières premières, ce qui alourdit leur impact environnemental… De plus, en complexifiant les composants sur ces petits appareils, les besoins en minerais augmentent avec le tantale, par exemple, indispensable aux téléphones portables dont les réserves s’épuisent à un rythme incroyable, et est extrait dans des mines où les conditions de travail sont souvent inacceptables. Ils servent parfois aussi des causes insoupçonnées par leur commerce illégal, comme le financement de la guerre civile à l’est de la République du Congo.
Diminuer sa consommation d’objet numérique et les faire durer le plus longtemps possible semblent donc vraiment une évidence lorsqu’on en connaît les conséquences.
La pollution engendrée par notre connexion (Internet, 4G, 5G …)
Les réseaux de connexion qui nous semblent si abstraits, ne sont pas non plus en reste sur la question de la pollution numérique. Ce qui nous semble « magique » est en réalité composé d’une multitude d’équipement (ordinateurs, antennes, câbles…) qui permettent le stockage de toutes les données digitales (c’est donc dire à l’ère actuelle !). Notre connexion au monde, bien qu’avantageuse en de nombreux points, et donc hautement polluante.
En ce qui concerne le streaming, il représente 60 % des flux de données sur internet ! Selon The Shift Project, un think tank qui œuvre en faveur d’une économie libérée du carbone, près de 1% des émissions mondiales de CO2 sont émis par la consommation de streaming vidéo (plateforme, pornographie, Youtube, réseaux sociaux, etc.). Et cette empreinte carbone est augmentée par l’utilisation des énergies fossiles qui alimentent les centres de données ; certaines entreprises du secteur se tourne par conséquent vers une énergie renouvelable, mais les plus gros du marché (Amazon, Netflix…) sont encore à la traîne.
Et il en est de même pour les réseaux téléphoniques, qui ne cessent d’évoluer au détriment de la planète. Ains, en ce qui concerne la 5G, même si elle exigera moins d’énergie à volume égal de données avec la 4G, permettra de transférer plus et plus rapidement des données, ce qui risque d’engendrer 18 à 45% d’augmentation de l’empreinte carbone du secteur selon l’étude du Haut Conseil pour le climat. Un coût loin d’être négligeable, qui n’est pourtant pas pris au sérieux ; la Convention Citoyenne pour le climat avait demandé un moratoire sur le déploiement de la 5G qui a été moqué …
Personnellement, je me passerais de la 5G autant de temps que possible, d’autant plus qu’il est de plus en plus facile d’avoir une connexion Wifi (comparativement moins polluante).
Quelques gestes à mettre en place pour limiter son impact
Devant un tel constat, il est difficile de ne pas se demander comment agir pour limiter son impact dans la pollution numérique. Alors voici une liste non-exhaustive d’actions :
Limiter sa pollution numérique au quotidien et pour ses divertissements
Comme dit précédemment, la première chose à faire est de faire durer ses objets numériques. Les utiliser pendant 4 ans au lieu de 2 ans en moyenne améliore de 50% leur impact environnemental. Evitons de suivre les dernières modes et de craquer sur des promotions qui sont une fausse bonne idée si nous n’en avons pas besoin. Et pour les faire durer, il faut bien les entretenir : logiciels anti-virus, protections… Et forcément les réparer plutôt que les remplacer !
Pour le streaming, une des solutions autre que diminuer sa consommation, serait de regarder les contenus en qualité dégradé et désactiver la lecture automatique, mais aussi… préférer le contenu téléchargé !
Enfin, pour limiter la consommation d’énergie de nos appareils connectés, évitons de laisser nos appareils en veille, ni de chargeur branché pour rien. On peut également éteindra sa box qui consomme autant qu’un frigo, ce qui vous fera gagner quelques euros sur votre facture d’électricité en plus de moins polluer ! Passer également vos équipements en mode « économie d’énergie » autant que possible.
Agir contre la pollution numérique quand on télétravaille
La première action serait de limiter son envoi de mail… pas forcément évident sauf si on utilise un système de messagerie comme Slack ou Discord qui diminue radicalement le nombre de mails !
Cependant, lorsque vous en envoyez un, surtout avec des pièces jointes, vous pouvez optimiser la taille des fichiers ou utiliser de dépôt temporaire, vertueux tant qu’à faire comme File Vert ! Enfin, nettoyer vos mails en supprimant les messages inutiles et en vous désabonnant aux listes de mails qui ne vous intéressent plus.
De même, évitez au maximum de garder trop de fichier sur le cloud, et stockez localement au maximum.
Et dernièrement, pour le plus grand bonheur de ceux qui travaillent en pyjama, préférez les réunions en audio plutôt qu’en visio ; cela consomme moins de bande passante, ce qui veut dire que cela pollue moins !
Recycler correctement ses objets connectés
Malheureusement, les produits numériques actuels sont très mal recyclés, terminant leur vie dans des décharges à ciel ouvert loin de nos pays occidentaux… Pour autant, en déposant vos matériels qui ne fonctionnent plus en borne de collecte, vous pouvez leur assurer un démontage et recyclage des parties concernées, ou un reconditionnement pour une seconde vie !
Par ailleurs, Dell propose même un système de recyclage de votre ordinateur en fin de vie contre un remboursement, garantissant ainsi le recyclage et la réutilisation de l’ordinateur (en le donnant à l’association Camara Education) ou de ses matériaux pour créer d’autres technologies. D'ici 2030, Dell Technologies ambitionne de réutiliser ou de recycler un produit pour chaque produit acheté.
Vous pouvez en savoir plus ici sur ce système plus circulaire mis en place par la marque.
Espérons un jour que les millions d’objets qui dorment dans nos placards pourront être réutilisés pour construire de nouveaux objets sans utiliser de matériaux neufs !
Quelques liens utiles pour en savoir plus sur la pollution numérique :
J’aimerais conclure en disant que certes, l’action la plus radicale serait de ne plus avoir recours au numérique … Cependant, cette sobriété extrême ne prend pas en compte de nombreux modes de vie étroitement liés au numérique (télétravail, famille à distance, digital nomadisme…) bien qu’il faille reconnaître son impact et travailler à le diminuer.
De ce fait, pour ma part, j’ai pris la décision de réparer mon ancien téléphone qui me sert pour la partie pro afin de lui offrir une seconde vie sans rester en charge quasi en permanence, et de diminuer drastiquement ma consommation de streaming.
Et vous, quelles sont les actions que vous pourriez mettre en place ?