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Pourquoi j'ai rendu mon compte Strava privé ?

Est-ce que le sujet mérite-t-il réellement un article ? Oui et non. Je fais bien ce que je veux de mes statistiques Strava après tout … mais j’avais envie de m’exprimer sur le sujet, et d’en exposer le pourquoi du comment. Car il s’agit là bien plus que d’une histoire de données privées ou non à mon sens. Je vous explique.

Revenir à un compte Strava privée quand on partage du contenu sportif sur Instagram

Partager sa vision du sport et ses statistiques sportives, deux choses différentes

Ce que j’aime par dessus tout, là où vraiment je me dis que je sers à quelque chose, c’est quand je lis que ma façon de voir la course à pied donne envie, que le plaisir que je dégage à courir motive à en faire de même. Quand je lis ça, je me dis que c’est bon : “job is done”. Parce qu’ici (et sur Instagram) ou à travers Parcourir Autrement, ce que j’aime c’est transmettre le bonheur que procure la course à pied.

A contrario, je trouve que les statistiques peuvent devenir un partage négatif : ils poussent à la comparaison, au toujours plus … et à la critique aussi. Alors oui, les langues de vipères diront peut-être que je rends mon compte privée parce que toute manière je cours comme une brèle. Mais qu’elles parlent, qu’elles pensent, moi quand je cours, je me sens heureuse, et c’est bien le plus important.

Je n’ai pas envie de transmettre de la négativité, de faire culpabiliser avec des chiffres (parce que oui, spoiler alert, je ne suis pas une élite, mais je peux quand même avoir un niveau différent d’autres personnes … parce que, second spoiler alert, il faut de tout pour faire un monde). J’ai envie de continuer à transmettre des émotions ; du bonheur surtout, des difficultés aussi parfois, parce que la course à pied est un sport ingrat.

Motiver sans aucun chiffre, est-ce que c’est vraiment possible ?

Encore une fois, je pense que tout dépend de la manière de les communiquer. Bien entendu, je serais fière si je réussis à faire ce que je juge une belle distance, et j’aurais envie de le partager, car cela peut donner un coup de boost à une autre personne qui se dirait qu’elle n’en serait pas capable, alors qu’il faut juste tenter pour savoir. Personnellement, quand je lis “trail de 40km prévu ce week-end”, je suis là “ah mais trop bien, je veux faire pareiiil”. Parce que j’en serais capable mais que c’est pas le genre de distance que je me fais tous les 4 matins (ni après une année de confinement et avec une pratique en montagne russe, mais ça c’est un autre sujet).

Alors oui, partager quelques chiffres de temps en temps, plutôt sur de la distance, moins sur des chronos, je pense que ça peut être motivant, et que cela m’arrivera encore. Comme une traditionnelle photo de ma montre en stories à la fin de ma sortie … si j’y pense, si j’en ai envie, de temps en temps.

Mais Strava c’est aussi une communauté !

Alors oui, Strava, c’est un réseau social à part entière ; on peut y créer des groupes et des challenges, et ça a l’air génial. J’ai essayé mais Strava et moi ça n’accroche pas. On a pas eu le feeling, malgré quelques tentatives enjouées. Alors je laisse ce réseau à d’autres, et je réduirais petit à petit mes abonnés à mes seuls amis, ceux avec qui je pourrais partager mes statistiques sportives par textos si j’en avais envie.

Et puis pour finir sur une note de sincérité ; quand je parle de course à pied avec des personnes que je rencontre ou mon entourage, je parle toujours des sensations, des paysages, mais je me souviens jamais de mes chronos … alors pourquoi est-ce que je vous partagerais quelque chose que mon cerveau s’évertue à oublier ?

Et vous, quelle est votre relation avec Strava ?

A très vite,

Camille Courtenvert